A cette thèse "extérieure", les médecins ajoutent une touche de génétique. Aujourd'hui, huit dyslexiques sur dix sont des garçons, et la proportion est presque identique concernant la dyspraxie visuo-spatiale, une pathologie encore peu connue mais qui entraîne également des troubles de l'écriture et de la lecture.
Une féminisation qui peut poser problème
Alors, doit-on remettre en cause la mixité ? "Oui, il faut que l'école revienne sur le mythe de la mixité en réservant des temps séparés dans la semaine pour des apprentissages différenciés selon les sexes", n'hésite pas à affirmer Jeanne Siaud-Facchin, psychologue et fondatrice des centres Cogito'Z, dédiés aux élèves en difficulté.
Dans les filières du supérieur, où les filles excellent aux concours écrits, écrasant les garçons, on commence à s'interroger sur les moyens d'attirer davantage d'étudiants mâles. "Et pourquoi ne pas rétablir des quotas ? Tout est ouvert", lance, un peu bravache, Jean-Paul Mialot, le directeur de l'Ecole nationale vétérinaire de Maisons-Alfort. Selon lui, la féminisation de cette profession poserait un problème d'organisation de la filière : "Les jeunes diplômées préfèrent exercer dans de gros cabinets de ville et délaissent les postes dans l'agroalimentaire et les abattoirs, où les besoins de vétérinaires sont importants."
Son collègue Jean-François Thony, le directeur de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM), où 80 % des effectifs sont féminins, se pose, lui, des questions presque philosophiques : "La justice doit être rendue par des personnes qui représentent la diversité de la société." Il vient donc de mettre en place une mission sur la "parité" à l'ENM, qui doit rendre des propositions concrètes en juin. Comme si la féminisation de la justice mettait en péril l'harmonie de la société...
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/l-echec-scolaire-se-conjugue-au-masculin_1421461.html
"Comme si la féminisation de la justice mettait en péril l'harmonie de la société" quand il y a beaucoups d'homme c'est "dominer par l'homme" ou " la profession doit être mixte pour mieux représenter la société ", trop de femme ne conduit-il pas a adopter des "stéréotypes" féminins ?
Quelques extraits du lien :
http://www.biop.cci-paris-idf.fr/upload/pdf/rapport-differences-sexes-r%C3%A9ussite-scolaire.pdf
Dans bon nombre de pays européens, il existe de nombreux projets et initiatives intéressants visant à lutter contre les stéréotypes sexistes dans les choix de carrière et à soutenir les
jeunes à l.’école grâce à une orientation systématique sensible à la dimension de genre concernant les études post-secondaires et les carrières auxquelles ils se destinent. Mais dans
la plupart de ces pays, il manque l'appui d’une stratégie nationale globale. Il semble qu.’il y ait un déficit d’initiatives ciblant spécifiquement les garçons.
Les politiques d’égalité des genres dans l.’enseignement supérieur mettent principalement l’accent sur la ségrégation horizontale
Dans la plupart des pays qui se sont dotés d’une politique d’égalité des genres dans l’enseignement supérieur, celle-ci a pour principal objectif de remédier
à la ségrégation horizontale et aux différents choix des filières d'études entre les femmes et les hommes. Presque toutes ces politiques et projets associés ciblent
uniquement les filles ou les femmes. Seule une minorité de programmes est orientée vers les choix d’études des garçons ou des hommes.
Les différences entre les genres en matière de réussite scolaire qui apparaissent le plus tôt sont les retards par rapport au niveau de la classe et les redoublements, et ils sont plus
courants chez les garçons.
Parmi les jeunes en rupture scolaire, on observe une proportion de garçons plus forte que celle des filles tandis que les filles sont plus nombreuses à obtenir un diplôme d.’enseignement
secondaire supérieur. Les filles obtiennent généralement de meilleures notes et un taux de réussite plus élevé dans les diplômes de fin d’études, ce qui facilite leur accès aux
programmes universitaires de leur choix. Toutefois, parmi les groupes défavorisés, un faible taux de réussite est observé à la fois chez les filles et chez les garçons.
En termes de contenu d’examen, les garçons réussissent bien mieux que les filles dans les questionnaires à choix multiples pour toutes
les disciplines, tandis que les filles ont des performances légèrement supérieures dans les évaluations portant sur le travail fait en cours et de type «rédaction» (Gipps et Murphy, 1994).
Depuis la fin des années 1970, comme nous l.’avons vu, les questions liées au genre en matière d’éducation étaient principalement axées sur les résultats et les aspirations des filles afin, justifiait-on,
de rééquilibrer le rapport d’autorité qui était plus favorable aux garçons et aux hommes. Mais avec la focalisation sur les performances aux examens ces dernières années et la réduction des écarts de
genre en faveur des élèves de sexe féminin, les débats sur l’égalité des sexes ont tendance à s’orienter aujourd’hui vers les «sous-performances des garçons» (OCDE 2001, p. 122). Ainsi, ces
dernières années, les questions de genre en matière d’éducation tournent, dans de nombreux pays, autour de la réussite aux examens relativement moins bonne des garçons et de la «crise de la
masculinité».
En 2006, des chercheurs affirmaient à propos de la Suède:
Les notes des garçons s’élèvent à 90 % environ du niveau des résultats des filles dans l’enseignement obligatoire, y compris dans le niveau supérieur obligatoire. Les filles, dans le cadre de la scolarité
obligatoire, obtiennent de meilleures notes dans toutes les disciplines à l.’exception de l’éducation physique et de la santé (Skolverket 2006a,p. 97).