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Nous publions cette lettre de monsieur Jean Gabard destiné aux responsables politiques, nous soutenons la démarche et encourageons toute initiative dans ce sens. 

 

Lettre aux responsables politiques pour faire respecter la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Constitution de la Vème République

 

 

 

L’égalité femmes – hommes ?

 

Le gouvernement a fait de l’égalité femmes - hommes la grande cause du quinquennat alors que dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ( article 1 : Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.) et la Constitution de la Vème République (La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion.), il n’est jamais question d’ « égalité » mais d’« égalité en droits » ou d’ « égalité devant la loi » !

 

Ce raccourci (d’égalité en droits à égalité) pourrait être acceptable si, aujourd’hui, de nombreuses personnes ne réclamaient pas, et avec insistance, « l’égalité réelle » entre les hommes et les femmes, en s’inspirant d’un postulat des Etudes de genre.

 

Cette égalité souhaitée ne pourrait pourtant être envisagée que si ce postulat soutenu par des partisans des Etudes de genre était une théorie reconnue par les autorités scientifiques, c'est-à-dire que si les différences de comportements et de résultats entre les femmes et les hommes ne provenaient que des discriminations et de la construction sociale sexistes, or il n’en est rien ! * On sait aujourd’hui que si les hommes et les femmes sont influencés par la construction sociale, ils sont aussi influencés par leurs différences génétiques, biologiques, hormonales. Ils le sont aussi par la structuration du psychisme, différente suivant le sexe et indépendante de la culture (celle-ci étant inconsciente, comme la construction sociale, elle ne peut être prouvée mais on peut quand même se demander si le fait de naître dans un corps de femme ou d’homme, d’une personne du même sexe ou du sexe opposé n’a pas au moins autant d’importance que le fait de se voir offrir une poupée ou un camion !)

 

Cette demande d’égalité est une demande qui ne peut que favoriser le sexisme en étant dans la négation de la différence des sexes. En effet quand la différence des sexes n’est pas reconnue, la différence, toujours plus ou moins gênante, quand elle apparaît, devient anormale. Elle est alors très vite dénigrée. Pendant des millénaires, la différence des sexes n’a pas été assumée par la société patriarcale et la différence de la femme était considérée comme un handicap qui faisait d’elle un être inférieur à mettre à l’écart. Faut-il, aujourd’hui, parce que la différence des sexes n’est toujours pas assumée, que la différence de l’homme devienne une maladie ou le signe de sa mauvaise éducation dont il serait individuellement responsable (une nuance perverse qui permet de ne pas être accusé de sexisme) ?

 

Il y a encore beaucoup de progrès à faire pour obtenir le respect de l’égalité en droits. Faut-il alors s’égarer dans des luttes inutiles qui, avec ce nouveau sexisme, ne peuvent que dresser les femmes contre les hommes et empêcher d’étudier, de connaître et de gérer intelligemment la différence des sexes ?

 

Après que la société patriarcale dans l’enfance ait été contestée à juste titre par une vision du monde féministe faut-il, au XXIème siècle rester dans cette crise d’adolescence et ne rien faire pour devenir enfin adulte ?

 

 

 

*Le paradoxe norvégien : https://www.youtube.com/watch?v=hQYiub1hkSw

 

« Mieux vaut reconnaître nos différences que prétendre qu’elles n’existent pas et ne pas survivre aux tensions qu’elles engendrent ! »  Jacques Arènes


« Je pense que le "genre" est une idéologie. Cette haine de la différence est celle des pervers, qui ne la supportent pas. »  Boris Cyrulnik

 

« Alors, tant sur le plan psychique, anatomique, cérébral, légal, social, on peut chercher longtemps l'égalité, on ne la trouvera jamais ailleurs que dans le fantasme. » Michel S. Levy

« Enfin, répétons qu'un lien existe entre certaines dérives des mouvements de libération de la femme, "l'égalitarisme" sexuel qui suivi, et la difficulté de beaucoup d'adolescents à se repérer dans le familial, puis le social. »  Michel S. Levy