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Jouet et stéréotype

Un article intéressant de la journaliste Eugénie Bastié :  Jouets stéréotypés : «Ce ne sont pas les inégalités qui perdurent mais la différence des sexes» , quelques passages :

"Non, et l'expérience le prouve: les pères d'aujourd'hui qui se consacrent toujours plus aux tâches domestiques et familiales n'ont pas reçu pour cadeaux des poupons, des dînettes et des poussettes. Et pourtant - et le rapport lui même est forcé de le reconnaître, l'égalité est acquise. Quant à nous, nées dans les années 70, nos parents ont continué à nous offrir des poupées, des dînettes et nous ne sommes pas devenues pour autant des femmes au foyer. «L'égalité se construit dès le plus jeune âge» dit le rapport… Mais l'identité sexuée aussi! Et que les jouets destinés aux petites filles et aux petits garçons restent distincts est un simple principe de réalité. Ce rapport est sans prise sur le réel. On y lit que les jouets doivent contribuer à «construire une société d'égalité où filles et garçons, hommes et femmes se verraient proposer les mêmes chances d'épanouissement personnel et professionnel»: mais c'est exactement le monde dans lequel nous vivons! Ce ne sont pas les inégalités qui perdurent, c'est la différence des sexes. L'idéologie qui préside à ce rapport ne doit pas nous échapper…"


"Ce rapport est très révélateur du glissement sémantique du sexué au sexisme, auquel nous assistons: toute affirmation de la différence des sexes se voient requalifiée en sexisme, c'est à dire comme le mantien d'une domination symbolique. Une poupée est-elle un jouet sexué ou un jouet sexiste? Offrir à une petite fille une poupée, un poupon, n'est pas sans fondement: c'est juste prendre acte de ce que des deux sexes, elle est celui qui donne la vie. Je ne crois pas que lui offrir un tel objet, ce soit par avance l'enfermer dans son rôle de «génitrice», l'assigner à résidence dans sa fonction de mère."

 

"D'ailleurs, qu'on ne s'inquiète pas, les enfants ne se construisent pas seulement par rapport à leurs jouets et à leurs jeux, ce sont les adultes qui les entourent qu'ils imitent: ce sont les modèles qui sont prescripteurs. Il suffit d'observer la petite fille, les histoires qu'elles se racontent, les scénarios qu'elle conçoit et dans lesquels elle met en scène ses «poupées» , ne lui sont pas inspirée par la poupée elle-même mais par les adultes qui l'entourent. L'institutrice qui crie sur ses élèves, la maman qui gronde ses enfants... Or, n'en déplaise, les adultes qui les entourent ne vivent pas sous le régime de l'inégalité."

 

"On peut, c'est ce que fait par exemple la crèche Bourdarias à Saint Ouen, qui lutte contre le sexisme. Voici ce qu'affirme Marie-Françoise Bellamy, la directrice de la crèche: «L'idée, explique-t-elle, c'est de pouvoir inverser les rôles»: les petites filles jouaient ancestralement à la poupée, elles seront inscrites à des ateliers bricolage, apprenant à manier la vis et l'écrou ; les petits garçons se délectaient des jeux de construction, ils se voueront à donner le bain à leur poupon, à le changer, le vêtir et le dévêtir."

 

"On peut mais on ne sait pas ce qu'on fait… En niant ainsi toute donnée naturelle, on succombe au vertige, à l'hubris du volontarisme politique, de l'ingénierie sociale contre lequel l'expérience des totalitarismes du XXe devrait nous retenir, on fabrique des êtres en dehors de toute donnée naturelle en postulant que cette donnée naturelle n'a pas de réalité."

 

"On a longtemps dit que les petites filles jouaient à la poupée et à la dînette parce qu'elles voyaient leurs mères absorbées par les tâches domestiques. Sauf qu'aujourd'hui, elles voient leur père et leur mère se partageant à égalité, qu'on le veuille ou non, entre leur activité professionnelle et les tâches domestiques et les petites filles continuent de jouer à la poupée et à la dînette… de quoi postuler l'existence d'invariants."


"On voudrait nous faire croire que le capitalisme, le commerce, incarnations du mal, seraient complices d'une société inégalitaire: le capitalisme tenterait de défaire ce que des années de lutte féministe ont fait. Un tel argument ne tient pas: le marché a tout intérêt à voir les poussettes n'être plus l'exclusivité des petites filles. La création d'individus interchangeables sert le marché. On l'a vu avec l'extension du mariage aux couples homosexuels: les wedding planners ont accueilli la loi Taubira comme la bonne nouvelle de l'année, relançant un marché qui avait du plomb dans l'aile."

 

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/12/19/31003-20141219ARTFIG00323-jouets-stereotypes-ce-ne-sont-pas-les-inegalites-qui-perdurent-mais-la-difference-des-sexes.php

 

Un article contradictoire et sexiste

http://www.blog-emploi.com/jouets-garcon-fille-consequence-metier-profession/ 

Selon l’Institution basée à Londres, les listes de cadeaux genrés que l’on offre le 25 décembre détourneraient les jeunes filles d’une carrière en ingénierie et en technologie. Après avoir effectué plusieurs requêtes sur les moteurs de recherche et auprès de magasins de jouets, l’IET a constaté que les jouets en rapport avec la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques avaient trois fois plus de chances en moyenne d’être catégorisés comme des jouets pour garçons (31%) plutôt que pour filles (11%). Une segmentation stéréotypée et obsolète dont le seul objectif est de vendre davantage. De plus, au moment de chercher « jouets pour garçons » et « jouets pour filles », 89% des produits destinés aux filles sont roses contre seulement 1% pour les garçons. Si les parents ont leur rôle à jouer dans la lutte contre ces clichés sociétaux, les magasins de jouets et les moteurs de recherche (Google, Yahoo, Bing et Amazon en tête), doivent également prendre leurs responsabilités.

A l’origine de l’étude de l’IET, on retrouve un chiffre édifiant : les femmes ne représentent que 9% des ingénieurs au Royaume-Uni. Ce taux très faible ne reflète pourtant pas l’appétence des jeunes filles pour les nouvelles technologies puisque, selon leurs parents, elles sont 39% à profiter des TIC et de l’informatique à l’école. De même, 38% des jeunes écolières disent aimer les mathématiques et 36% les sciences. Ainsi, comme l’explique Mamta Singhal, ingénieure spécialisée dans les jouets et porte-parole de l’IET, « la recherche montre que les filles ont manifestement un intérêt pour les sciences, la technologie et les matières d’ingénierie à l’école. Nous devons donc trouver les moyens pour faire en sorte que cet intérêt se traduise par un plus grand nombre de femmes faisant carrière dans l’industrie ».

La commercialisation des jouets pour filles est une première étape importante pour commencer à changer les perceptions des carrières. Et plus que les jouets, c’est l’imaginaire que l’on construit autour qui va influencer les enfants. Preuve en est, pour les besoins de son étude, l’IET a interrogé Jess Day de Let Toys Be Toys (une campagne anglo-saxonne encourageant les magasins de jouets à délaisser le marketing genré), qui explique : « nous avons demandé aux femmes ingénieurs et scientifiques quels étaient les jouets de leur enfance, et les réponses sont éclairantes. Non pas qu’elles ont toutes joué avec des jouets de construction ou de sciences, mais ces femmes ne se rappellent pas avoir été conscientes d’une distinction entre des jouets de fille et de garçons durant leur plus jeune âge ». En d’autres termes, les jouets ne sont pas la source du problème. « C’est l’idée que certaines choses sont uniquement destinées aux garçons et d’autres aux filles qui est néfaste. Si les enfants entendent dire très tôt qu’il y a une différence de genre pour les jouets, il n’est guère surprenant qu’ils continuent à appliquer cette logique à leurs choix de carrière ».

Vous rêvez d’une grande carrière pour votre progéniture ? Commencez par réviser vos cadeaux de Noël et d’anniversaire !

Un article avec l'argumentaire féministe le problème et la faible féminisation des carrières en ingénierie et en technologie les femmes représentent 9 % des ingénieurs une partie de la faute les jouets avec le rose par contre sur les moyens pour faire en sorte qu'il y est un plus grand nombre de femmes, ils seront sans sexisme car l'objectif est de féminiser discriminer les garçons et les hommes cela n'existe pas.... . Le plus important est de reconnaître que les jouets ne sont pas la source du problème ensuite pourquoi vouloir faire de la répartition des jouets fille/garçon quand ils sont plus genré "les actions sans stéréotype", "féministe" ou "progressiste" considère également les jouets comme masculin/féminin  elles imposent des temps de jeu en fonction du sexe dans les crèches. Pour la différence de genre il suffit de connaître les actions féministes, les actions sexuées réservées aux femmes la parité, les quotas sexués,... .

Un article en anglais sur Disney Princesse : https://fabiusmaximus.com/2017/01/08/horrific-effects-of-disney-princesses/