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Des différences cérébrales et cognitives entre hommes et femmes confirmées par le CNRS

 

Lors de la Nuit des sciences à l’Ecole normale supérieure, le 6 juin 2014, Franck Ramus, directeur de recherche au CNRS, a fait une conférence où il expose les différences cérébrales et cognitives entre les hommes et les femmes, liées notamment aux différences hormonales (source ENS).

 

Résumé de la conférence de Franck Ramus :

Pas de différence d’intelligence générale moyenne entre les sexes (QI moyen identique, bien que le volume moyen du cerveau de la femme soit plus petit que celui de l’homme)

– Mais différences subtiles de capacités cognitives (différence en moyenne avec des recoupements des profils entre hommes et femmes):

Les hommes ont en moyenne plus de capacité que les femmes en rotation mentale dans l’espace (max), pour viser, lancer, juger de l’orientation de lignes, pour le raisonnement mathématique

Les femmes ont en moyenne plus de capacité que les hommes en empathie (max -voir vidéo INSERM), pour juger de similarités visuelles entre dessins, retenir la localisation de différents objets dans des scènes complexes, pour les tâches verbales, la motricité fine, le calcul mathématique (arithmétique)

« Les facteurs sociaux peuvent amplifier les différences mais ne peuvent les expliquer en totalité. »

Il y a des facteurs biologiques sous-jacents à ces différences, notamment les différences chromosomiques qui induisent des différences hormonales (les testicules produisent de la testostérone qui diffuse dans tous les tissus, y compris le cerveau dans la période fœtale).

Cette différence hormonale induit :

– des différences dans les capacités cognitives (cf ci-dessus)

– des différences dans les préférences, par exemple en matière de jouets (jouets mécaniques avec partie mobile pour les garçons, jouet type poupée pour les filles). Ou encore, dès la naissance, les filles sont plus attirées par un visage et les garçons davantage par un jouet mobile.

Par ailleurs, il y a des régions cérébrales plus grandes chez la femme que chez l’homme et vice-versa. Notamment, la partie du cerveau qui a trait au traitement des émotions est plus grande chez la femme (proportionnellement). Les liens entre différences cérébrales et cognitives restent à clarifier.

Franck Ramus répond à la fin à cette question: « Quelle stratégie adopter pour faire reculer les discriminations et le plafond de verre ? »

« Affirmer que les hommes et les femmes sont égaux en tous points et qu’il n’existe aucune différence est une stratégie risquée. On sait déjà que c’est une stratégie fondée sur du sable.

Les bonnes raisons de lutter contre les discriminations c’est l’égalité des droits, qui ne requiert pas l’égalité en tous points des individus.

Il faut évaluer les individus sur leurs qualités individuelles, pas sur les qualités moyennes supposées du groupe auquel ils appartiennent. Les différences sont inévitables est c’est une chance ».