Un article intéressant comme quoi le fait de vouloir une indifférence des sexes au niveau idéologique (dans de nombreux domaines) peut avoir de graves répercussions ici sur le domaine médicale :

Homme-femme : vite, des soins adaptés !

La demande d’égalité hommes- femmes, pilier de l’idéologie féministe, doit-elle s’appliquer à la médecine ? Ce matin, lors d’une conférence de presse, l’Académie de médecine prend clairement position, et la réponse est non. Il ne s’agit pas d’accès aux soins mais de la façon de soigner les hommes et les femmes. Pour l’institution, ils doivent être pris en charge différemment car les maladies ont bien un sexe.

L’Académie de médecine va plus loin, estimant que cette abstraction des différences biologiques qui domine aujourd’hui en France dans le monde médical, influencée par des courants féministes, est devenue un problème de santé publique dont les premières victimes sont… les femmes. Les médecins jugent urgent de sensibiliser à cette question les étudiants, afin que ces futurs docteurs puissent adapter leurs traitements. C’est déjà le cas dans plusieurs pays, notamment en Allemagne où a été créé l’Institute of Gender in Medicine de l’hôpital de la Charité à Berlin.

« En France, nous avons dix ans de retard », déplore le professeur Claudine Junien. Généticienne et membre de l’Académie de médecine, elle affirme que « les hommes et les femmes ne sont pas égaux devant la maladie et doivent donc être pris en charge et traités différemment ».

Les maladies peuvent en effet se traduire par des symptômes différents selon les sexes. C’est le cas par exemple des maladies cardiovasculaires. L’infarctus du myocarde n’est ainsi pas ressenti de la même manière. Dans près d’un cas sur deux, les femmes ne sentent pas la forte douleur dans la poitrine, caractéristique de la crise cardiaque chez l’homme. Pour elles, les signes passent souvent inaperçus (nausées, douleurs dans le bas-ventre…). Le diagnostic est du coup plus tardif.

En mars, la Fédération française de cardiologie a mis le cœur des femmes au centre d’une campagne de prévention. « Effectivement, ça bouge un peu en cardio », concède le professeur Junien. Il apparaît aussi que certains remèdes n’ont pas les mêmes effets sur les patients. Pourquoi ? Parce que les femmes sont sous-représentées dans les études cliniques. Dans le cas du vaccin contre la grippe, des chercheurs américains ont prouvé que les patientes n’auraient besoin que d’une demi-dose pour produire autant d’anticorps qu’un homme.

 

 Ces différences liées au sexe dépendent initialement de nos gènes. « Les hommes et les femmes sont biologiquement différents, insiste Claudine Junien. Dès la conception, on constate 30 % de différences en moyenne au niveau moléculaire dans tous les tissus et jusqu’à 70 % dans le foie adulte. On ne peut continuer à ignorer ces évidences scientifiques. C’est dans l’intérêt de chacun. »

 

Rose et bleu aux Etats-Unis

Une boîte bleue pour les hommes, rose pour les femmes. Aux Etats-Unis, le Zolpidem, commercialisé sous le nom d’Ambien, mais plus connu en France sous celui de Stilnox, est le seul médicament dont la dose prescrite est différente selon le sexe. Cette décision de l’agence américaine du médicament date de 2013 et avait fait grand bruit. Les associations féministes ont considéré que cette position était discriminatoire. Or, les études montrent que les femmes sont deux fois plus sensibles aux effets du Zolpidem. Le risque d’action prolongée est plus important car elles l’éliminent plus lentement de leur organisme. La FDA a donc demandé aux laboratoires le commercialisant de diviser par deux les posologies recommandées pour les femmes

http://www.leparisien.fr/societe/homme-femme-vite-des-soins-adaptes-23-06-2016-5906255.php#xtor=AD-32280599

 

Deux autres articles le premier sur la contraception et le second en anglais sur la pilule masculine :

http://blog.causeur.fr/verasu/une-contraception-d%e2%80%99urgence-bon-marche-a-performances-egales-ou-meilleures-00485.html

https://fabiusmaximus.com/2016/04/22/male-contraceptive-pill-95969/