Un point rapide

Quelques éléments sur l'éducation et la formation à partir de plusieurs documents :

- À l’âge des années lycées (15 à 17 ans), 94 % des jeunes poursuivent leurs études, dans un établissement scolaire pour la quasi-totalité des filles, dans un centre de formation d’apprentis (CFA) pour 10 % des garçons. C’est entre 18 et 25 ans que les taux de scolarisation entre filles et garçons sont les plus éloignés (respectivement 43 % et 39 %). L’écart se creuse encore si l’on compare les taux de scolarisation dans l’enseignement supérieur (respectivement 33%et 27 %). Ces différences en termes de taux de scolarisation à partir de 15 ans, soit en toute fin de la scolarité obligatoire, se traduisent en espérance de scolarisation à 15 ans : 6,8 années pour les filles dont 2,8 passées dans l’enseignement supérieur, contre 6,3 années pour les garçons, dont 2,2 dans l’enseignement supérieur. Les filles profitent donc plus que les garçons de l’allongement des études vers l’enseignement supérieur. Les meilleurs résultats des filles à l’école peuvent se mesurer à travers la plus grande précocité de leur scolarité. Elles sont moins souvent en situation de retard scolaire que les garçons et ce, quel que soit le milieu social d’origine. Ainsi, 88%des écolières entrées en sixième en 2010 étaient « à l’heure », contre 85 % des écoliers. De même, en troisième, 34 % des garçons ont accumulé du retard pour aborder le lycée, contre 27%des filles.

 

- Les filles et les garçons se répartissent dans les différentes filières de façon nettement différenciée. À la fin du collège, les premières s’orientent plus souvent vers la voie générale et technologique (62 %, soit 11 points d’écart), les seconds se retrouvent plus souvent en filière professionnelle ou en apprentissage. À l’issue de la classe de seconde générale et technologique, les lycéennes intègrent plus fréquemment les séries du baccalauréat général (62,5 %, soit 5 points d’écart), mais moins souvent une série scientifique. En définitive, aux deux étapes du processus d’orientation dans l’enseignement secondaire, les filles font des choix qui les mettent davantage en situation de poursuivre dans l’enseignement supérieur.

 

- La scolarisation des filles dans l’enseignement supérieur s’est plus fortement développée que celle des garçons. En 2009, 11,5 % des filles de 25 ans sont scolarisées dans l’enseignement supérieur contre 9,8 % des garçons, soit un écart de 1,7 point en faveur des filles. En 1990, les taux à 25 ans étaient de 6,5 % et 6,7 %, soit une légère avance des garçons. En près de vingt ans, les filles ont gagné 5,0 points contre 3,1 pour les garçons.

 

- En 2010, 56 % des étudiants de l’enseignement supérieur sont des filles. Depuis 1980, le nombre d’étudiantes dépasse celui des étudiants en France.

 

- Dès l’expression des choix d’orientation en classe de terminale et quels que soient leurs origines sociales et leurs parcours scolaires, les filles se portent globalement moins que les garçons vers les filières sélectives, qui regroupent les CPGE, les études de santé et formations sociales, les STS et les IUT. Cette sous-représentation des filles dans les filières sélectives est observée dans l’ensemble mais il y a des exceptions. Les garçons représentent 60 % des effectifs des CPGE et des IUT. Ils sont notamment très majoritaires dans les filières sélectives à caractère scientifique : ils représentent presque les trois-quarts (74 %) des effectifs dans les écoles d’ingénieurs et plus des deux-tiers (69 %) des étudiants de CPGE en filière scientifique. Les filles sont en revanche largement majoritaires dans les formations paramédicales ou sociales (80 %) et majoritaires dans les formations universitaires de santé (médecine, odontologie et pharmacie, 62 %). Elles sont globalement minoritaires dans les IUT mais, au sein des IUT, sont globalement à parité dans le secteur des services et en particulier majoritaires en information-communication (80 %) et dans les carrières sociales (79 %) ou juridiques (78 %). Les garçons quant à eux sont majoritaires dans les IUT de production (76 % des étudiants). Ces clivages se retrouvent à l’université où les jeunes femmes représentent globalement 57 % de la population étudiante. Les étudiantes sont proportionnellement plus nombreuses en cursus master (60 %) et en cursus licence (57 %) qu’en cursus doctorat où elles sont minoritaires, même si leur part augmente (48 % en 2010). C’est également dans les disciplines plus « littéraires » que la part des femmes est plus élevée : en langues (74 %) ou en lettres-sciences du langage (71 %). Les hommes sont en revanche très majoritaires en sciences fondamentales et applications (72 %). Plus nombreuses dans l’enseignement supérieur, les femmes sont également plus diplômées que les hommes. En rapportant pour chaque âge le nombre de lauréats à la population totale de cet âge et en sommant ces taux, on estime que 46%des jeunes d’une génération sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur en 2009. Cette proportion est de 54 % pour les femmes et 39 % pour les hommes.

 

- Elles y redoublent moins que les garçons, quel que soit leur milieu social. Elles sont plus nombreuses à être « à niveau » en français en fin de CM2 ou en fin de collège et quasiment à égalité avec les garçons en mathématiques. Elles obtiennent de meilleurs résultats à tous les examens du secondaire. Les écarts entre les taux de réussite par sexe sont particulièrement élevés au diplôme national du brevet (6 points) et au brevet d’études professionnelles (7 points). Au baccalauréat, les filles réussissent également mieux que les garçons (87 % contre 84 % en taux de réussite). Cet écart en faveur des filles existe dans toutes les séries, même celles où les filles sont minoritaires, comme les sciences et technologies industrielles (STI) où l’écart de réussite atteint 8 points. En 2010, 91 % des filles de la série scientifique générale (S) ont réussi au baccalauréat, contre 87 % des garçons.

Aussi, les filles sortent-elles plus diplômées du système éducatif que les garçons. Les écarts sont désormais élevés : parmi les générations ayant entre 25 et 34 ans en 2010, la proportion de femmes ayant au moins un diplôme de niveau Bac+2 est de 47 % alors que la même proportion chez les hommes de ces générations est de 38 %, soit un écart de 9 points. Les écarts se creusent régulièrement depuis trente ans : il y a dix ans, les écarts de diplômés du supérieur ou assimilé entre les femmes et les hommes étaient de 5 points.

 

- L’écart filles-garçons est du même ordre de grandeur sur les années récentes (13 points d’écart en faveur des filles sur la proportion de diplômés dans une génération) La proportion de diplômés du supérieur

 

Formation des adultes

- Cette part est un peu plus importante parmi les femmes (22 %) que parmi les hommes (20 %). 26 % des hommes et 28 % des femmes en CDI ont suivi une formation dans l’année.

- Quel que soit le statut d’emploi, les femmes se forment davantage que les hommes ; l’écart entre les hommes et les femmes est particulièrement prononcé parmi les non salariés et parmi les salariés en CDD.

- C’est le cas de 23 %des employés et 17 %des ouvriers. Le plus grand recours des femmes à la formation, que l’on observe dans les différents statuts d’emploi, s’observe aussi au sein de certaines catégories socioprofessionnelles : les femmes cadres se forment davantage que les hommes cadres (41 % contre 31 %)

- Le  tableau motrant le taux d’accès annuel à la formation des actifs occupés en 2010 montrent que les femmes ont un taux supérieur aux hommes à de nombreuses reprises

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FHPARIT12i_F2educ.pdf

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FPORSOC12c_VE2_educ.pdf

 

Dans ce document http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=T13F102

 

- Le tableau indiquant le nombre d'étudiants inscrits en université par discipline en 2011-2012 il y a 12 disciplines dont les femmes représentent plus de 50 % des effectifs de 60 à 80 % et deux disciplines dont les femmes représentent environ 30 % des effectifs. Pour les cursus licence et master les femmes représentent plus de 55 % des effectifs les hommes représentent 48 % des cursus doctorat.

 

- Le tableau sur la population ayant un niveau d'études supérieures dans l'Union européenne en 2011 pour la France il y un écart 3.4 % sur la tranche d'âge 25 à 64 et pour la population 25 à 34 ans de 8.5 % à l'avantage des femmes dans les deux cas. Il est intérressant également de constater les écarts dans un pays égalitaire comme la Suède, ils ne doivent pas en parler dans leur critère "égalité"  l'écart ainsi de 11.3 % et de 14.8 a l'avantage des femmes

 

 

- Avant les années quatre-vingt, les avancées ont eu lieu dans l’enseignement primaire et secondaire, et dans les deux premiers cycles du supérieur (Baudelot, Establet, 1992). Depuis, les progrès sont surtout notables dans le supérieur : la proportion de filles accédant aux études supérieures progresse et elles mènent des études plus longues. Des filières peu féminisées évoluent vers plus de parité – par exemple les écoles d’ingénieurs ; en revanche des filières déjà féminisées – comme les classes préparatoires littéraires – attirent encore plus de femmes ce qui conduit à moins de parité. En 1981, le nombre d’étudiantes dépasse celui des étudiants.

 

- En 1999, les femmes deviennent majoritaires dans le troisième cycle universitaire. Depuis les années soixante-dix, le licencié est une licenciée ; depuis le milieu des années quatre-vingt, le titulaire d’une maîtrise est une titulaire ; depuis la moitié des années quatre-vingt-dix, le diplômé d’études supérieures spécialisées (DESS) est une diplômée mais le doctorant et l’ingénieur sont toujours des hommes. Cependant, si 15 % des ingénieurs étaient des femmes en 1984, elles sont 23 % aujourd’hui. 38 % des diplômés des écoles de commerce étaient des femmes en 1985, 47 % actuellement. Enfin, si seulement 28 % des docteurs étaient des femmes en 1980, ils sont 42 % en 2000.
 

- La plus forte présence de filles parmi les élèves ayant de bons résultats explique ainsi le pourcentage plus élevé de ces dernières qui se retrouveront en seconde générale et technologique

 

- Elles réussissent également mieux dans toutes les disciplines à tous les examens du second cycle général et technologique ou professionnel et aux examens de l’enseignement supérieur. La meilleure réussite des filles au collège explique les différences d’orientations. En fin de troisième, 75 % des filles demandent une orientation en seconde générale et technologique contre 68 % des garçons (figure 4).

 

- Une fille qui prépare un diplôme professionnel de niveau V privilégie rarement l’apprentissage (18 % des cas contre 36 % pour les garçons). Aussi, 70 % des apprentis sont des garçons. Au-delà du lieu de scolarisation, les choix de spécialités sont également distincts. À caractéristiques scolaires et sociales comparables, les filles choisissent plus souvent, et presque exclusivement, des spécialités tertiaires et beaucoup moins des sections industrielles que les garçons (Caille et Lemaire, 2002).

 

- Les filles vont donc moins en séries scientifiques même si elles s’estiment très bonnes en mathématiques et diversifient plus leurs choix. 7 % des filles se dirigent vers les classes préparatoires aux grandes écoles contre 11 % des garçons mais cette filière recrute essentiellement en série S dont les garçons sont plus souvent diplômés (figure 6). De même 52 % des filles vont à l’université contre 41 % des garçons.

 

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/donsoc06i.pdf